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Mes textes et photos
26 septembre 2010

sans titre

Les mots  en gras étaient imposés.


                   J'ai toujours en tête l'image de cette jeune femme au bord de l'eau, ce matin, alors que je me promenais sur la plage. Elle suivait, de ses yeux bleus comme le ciel délavé de ce matin d'hiver, les longues glissades des mouettes.

          Je ne pouvais savoir si elle les regardait vraiment ou si la fixité de son regard reflétait l'immobilité de son âme. Peut-être ses yeux étaient-ils des aimants attirant à eux la mer et son âme pour les mêler, ainsi qu'un kaléidoscope, en mille éclats de vie, rêves et reflets, en une même respiration, une même transparence.
           Depuis quelques instants, le vent s'était levé et le corps de la jeun femme se raidissait légèrement comme si elle résistait encore au désir de départ. Son regard avait abandonné le vol des mouettes pour se fixer au loin, là où la mer se perd en un désir de voyage sans escale. Peut-être songeait-elle qu'il lui suffirait d'aller outre-ciel, au-delà de l'horizon, pour vivre enfin.
            Je cessai de l'observer pour accompagner son regard. Les voiles blanches de quelques bateaux de plaisance étaient comme des accents sur des rêves qui me conduisaient jusqu'à l'inconnu, flamboyant comme un coucher de soleil mais comme lui déjà éteint.
            Peut-être que la vie de cette femme et la mienne suivent le même chemin sans que nous le sachions, et si je veux l'emmener dans ce monde imaginaire où les masques du quotidien n'ont pas leur place et dont je suis l'hôte, il me faudra tresser mes désirs et en faire un solide cordage pour résister à toutes les tempêtes.

                                                                                                                                     D. Varin

             


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